Le vent l’emportera – Le ciel s’obscurcit brusquement, la tornade se forme et les bourrasques nous emportent loin de Calgary qui nous a retenus près de 3 semaines. Nous faisons un stop à Waterton (Glacier Nal Park côté Canadien) et nous rendons vite compte qu’il nous sera de nouveau impossible de prendre la «Going to the Sun highway» (côté Américain) car un incendie ravage les lieux. Emportés par le vent, nous nous enfonçons vers l’est comme pour rattraper le temps.
Un vent de révolte – Ils ne sont Indiens que depuis 500 ans. Ce nom, donné par les blancs, regroupe ou plutôt efface les centaines de peuples du continent Américain. Alors qu’à leur arrivée ils ont été accueillis (partage du savoir faire en agriculture, chasse, remèdes médicaux, …), les envahisseurs européens n’ont pensé qu’à supprimer et à saisir les richesses des Amérindiens. Les traités de paix ont sans cesse été bafoués afin de s’emparer des bonnes terres ne laissant que celles peu exploitables.
Dans le sud du Montana, nous découvrons le site de la bataille de « Little Big Horn ». Les Américains la surnomme « Custer’s Last Stand » en l’honneur du Lieutenant-colonel Georges Armstrong Custer tombé face aux forces de Sitting Bull et de Crazy Horse le 25 juin 1876. Il est intéressant de constater que gloire est faite aux attaquants qui, bien qu’ayant perdu la bataille, sont considérés comme des héros. Cinq ans plus tard, un monument est érigé en l’honneur des soldats Américains et, ce n’est qu’en 2005 qu’un Mémorial est dédié aux Cheyennes et aux Sioux morts en défendant leur liberté.
Aucun manuel scolaire ne relate le génocide Indien (100 millions de victimes; 6 millions lors de la Shoah). Le colonel John Chivington déclare à ses troupes en 1864 qu’il ne faut pas épargner les enfants Indiens car « les lentes font des poux ». A « Wounded Knee » dans le Dakota du Sud, nous nous arrêtons sur le site du massacre du 29/12/1890. 120 hommes, 230 femmes et enfants de la tribu Lakota ont été exterminés alors qu’ils s’étaient rendus. Lors du désarmement, un coup de feu part accidentellement et crée la panique dans les rangs de l’armée. Les 4 mitraillettes Hotchkiss font feu de tout côtés tuant au passage des soldats Américains. Des corps de femmes et d’enfants ont été retrouvés à plusieurs kilomètres à la ronde, prouvant la justesse du terme « Massacre ». Non loin de là, au cœur des « Blacks Hills », les montagnes sacrées des Sioux, se dressent le célèbre Mont Rushmore où, de 1927 à 1941, furent taillés les visages de 4 présidents (Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln) ; tout un symbole…
Au début du 20ème siècle, le gouvernement prend conscience de l’inégalité et accorde la citoyenneté aux Indiens en 1924… Dans les années 80, l’appellation « First Nation » se répand car le terme « Indiens » est jugé péjoratif. Mais, le mal est fait, la Nation est éteinte, les Amérindiens ne sont dans l’ensemble plus que l’ombre d’eux même.
Little house – Notre nouvelle maison est certes plus petite mais nous permet d’être encore plus souvent à l’air libre. A De Smet, dans le Dakota du Sud, c’est sur les terres de Charles Ingalls que nous trouvons un emplacement de choix pour planter la tente : notre «Little house on the prairie». Dans la vieille école, les filles se prennent pour Laura et Mary ; un petit avant goût de rentrée scolaire. A l’époque, la vie était rude mais les choix étaient beaucoup plus simples. A 16 ans, Laura commençait à enseigner et la plupart des jeunes de son âge savaient ce qu’ils allaient faire dans la vie. Après des études à rallonge et même passé 40 ans, je me pose encore la question ! Le soir, toute la famille se rassemblait autour de la table et discutait. La TV, les iphones et jeux vidéos ont modifié la donne. Nostalgie… quoique après 16 mois de débits incessants d’Eva & Lise, nous bénissons le jour où nous récupérerons tout ces gadgets pour que, rien qu’à deux, nous puissions enfin communiquer.
Sur la route de Madison – Notre road trip ne ressemble pas à celui de Clint Eastwood et Meryl Streep mais plutôt à un passage du «Truman Show» avec Jim Carrey. Sur l’ I-90 (après Madison), chargée comme un week-end de grand chassé croisé, le moteur perd de sa puissance et nous tombons en panne. Cinq minutes après, une dépanneuse s’arrête pour nous porter secours. GO n°1 : « Bonjour, je viens vous aider mais, comme je ne trouve pas la panne, je vais vous remorquer à la sortie de l’autoroute et vais appeler une voiture pour venir vous chercher !». «Au fait, l’autoroute est saturée à cause des vacances ?». GO n°1 : « Des vacances ? Quelles vacances ??? ». «C’est parce qu’en France… euh, non rien ! ». GO n°2 : « Bonjour, je suis le gentil policier chargé de vous escorter. Je vais vous déposer devant un hôtel au bon rapport qualité/prix parce que le remorquage jusqu’à un garage va vous coûter entre 150$ et 200$!». GO °3 : « Bonjour, je suis Christina du Rodeway Inn, c’est 75$ la nuit. Vous êtes à pied ou en voiture ? ». « A pied, déposés par la police suite à une panne ». GO n°3 : « Et bien je vous fais la nuit à 55$ et je vais contacter un mécano de confiance ». Le père de Dave (GO n°4), vient chercher les clés, remorque la voiture jusqu’à son garage et nous la ramène une fois terminée. « C’est 195$ ! Ah, vous payez en liquide ! Ca fera 180$ ! ». Le temps de boire un bon coup au pub de l’hôtel avec des coupons de réduction, et nous reprenons la route, en ayant presque l’impression d’avoir gagné de l’argent à Beloit, charmante commune de bisounours du Wisconsin.
Chicago, Illinois – En prenant le meilleur de New York, de Washington et de Boston, on obtient Chicago. Cette ville est tout simplement magnifique. Nous nous posons dans un quartier élégant où se situe le Getaway Hostel, un backpacker’s de classe supérieure. Située sur les bords du lac Michigan et traversée par la rivière Chicago, toute la ville est une immense aire de jeux pour profiter de tous les sports nautiques. Les architectes au cours des siècles s’en sont donné à cœur joie. Aucune visite de musée n’est prévue, nous voulons juste parcourir un peu cette grande citée, la troisième des Etats-Unis. Au Millenium Park, nous assistons à un concert de musique classique avant que les filles ne se rafraichissent aux Crown Fountains, animées par des personnages sur écrans géants crachant de l’eau sur les enfants. C’est en ayant un peu les « Bulls » que nous quittons Chicago, ville mythique rendue si célèbre lors de la prohibition grâce à Al Capone.
Les filles n’ont pas gardés leurs chapeaux de la famille Inglas à Chicago…c’est dommage !
Au prochain skype avec grand plaisir.
Merci pour cette lesson de culture générale….j’étais en manque !
Biz biz les amis et à bientôt
Trip remember avec la petite maison dans la prairie
http://littlehouseontheprairie.com/little-house-on-the-prairie-prize-package-winners/